THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

mercredi 21 mai 2014

Promenade en fôret

Lundi dernier, dame nature et moi étions au diapason. Nous avons décidé de concert de vivre notre morosité tout plein. Elle, elle était plutôt grise mais ne menaçait pas plus Moi, j'étais... grise, oui, mais pas contente de moi (c'est très difficile de rencontrer (ou pas) ses propres attentes...). N'en pouvant plus d'être en ma compagnie, j'ai décidé d'aller traîner mon spleen en forêt. Non pas pour aller m'y pendre, quand même, il y a une marge entre morose et "mort ose", mais pour aller m'oxygéner l'être. Et grand bien m'en fit ! Le temps que cela a duré, j'ai vécu l'amour. Ça semble cu-cul à dire, mais c'est vrai ! J'vous l'dit, vrai comme chu là ! 

J'ai pris le sentier habituel pour la première fois depuis l'an dernier. Dès les premiers pas, mon humeur a commencé à changer. Juste à voir toutes ces nouvelles jeunes feuilles, mon cœur s'est attendri. Et les oiseaux, que le temps soit gris ou non, ils doivent vaquer à leurs occupations. Et ils semblaient très occupés. J'ai bien essayé de les prendre en photo, mais ils sont tellement... tellement quoi donc, tellement volatiles? que je n'ai pu les photographier. Zut ! Il y avait une espèce que j'aurais bien aimer identifier. Mais bon...

Je disais donc que la nature m'a apaisée, et par conséquent je me suis ouverte à elle. Les odeurs. Les odeurs de terre m'ont pénétré les narine puis le cœur. J'adore ! Ces petites fougères encore toute recroquevillées sur elles-même, trop cute ! Et que dire de ces minuscules fleurs de couleur bleu et blanc, couleurs de la St-Jean, qui tapissaient le sol. Premiers balbutiements timides de la nature, une nature qui n'en fait que selon sa nature. Un tapis criant tout bas son indépendance. Mon cœur s'est enflé.


La nature n'étant pas ségrégationniste, ne se tournant pas que devant la jeune relève tape-à-l'œil, elle laisse aussi toute leur place à ceux qui ont connu leur heure de gloire la saison dernière. Le fané côtoie le renouveau sans jugement, l'un faisant rayonner l'autre à part égale.

 

Même les vieilles décrépites sont touchantes dans leur grâce immortelle. Elles ont survécu à un hiver qui a fait des arbres se sectionner, et elles sont là, au bord de l'étang, à se prélasser dans toute leur dignité.


Et la nature (pas juste humaine) étant ce qu'elle est, j'ai croisé sur mon retour cet exhibitionniste. Pfff !! Essaye toujours, tu ne me fais pas frémir la feuille une miette ! Je suis morose, que j'disais. Mais je te trouve tout de même attendrissant dans tes vains efforts...  

6 commentaires:

  1. Réponses
    1. J'ai toujours trouvé la nature très apaisante. Ça replace les idées, comme on dit ! ;¬)

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  2. J'aime le fané, ça reste si joli...
    Cet arbre exhibitionniste méritait bien une photo!

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    1. C'est fou, tout ce qu'il y a à voir dans la nature. Pour autant que l'on prenne la peine de regarder...
      Mais l'exhibitionniste hein, avoue ! Il m'a bien fait rigoler celui-là ! ;¬)

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  3. Étrangement, je préfère les promenades en forêt par temps de pluie. Les odeurs sont plus fortes et les sons (je suis musiciens, je te rappelle) sont beaucoup plus, mais alors beaucoup plus ténus, feutrés, précis, incisifs. Dame nature est la plus grande artiste au monde.

    bisou
    JP

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    1. Tout à fait d'accord avec toi ! Je ne suis pas musicienne, mais mélomane... De plus, les couleurs sont plus vraies. Le soleil n'est pas là pour les délaver. Vive la nature ! ;¬)

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