THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

dimanche 28 décembre 2008

Imagine

Imagine all the children
With their own laptop
Wou-ou-ou, ou-ou-ou...


Voici jusqu'où les publicistes sont prêts à aller pour vendre une idée... Dans ce cas-ci, il s'agit du projet "One laptop per child" de Nicholas Negroponte, qui encourage à donner afin que tous les enfants du monde puissent avoir accès à la connaissance. Excellent projet en soi. J'admire la volonté et la grandeur d'âme de ce monsieur.

C'est juste la récupération d'un mort qui me dérange un peu. Même si Lennon aurait probablement adhéré à ce genre d'initiative si il avait encore été parmi nous, je suis un peu mal à l'aise face à cette pub. N'y a-t'il personne d'autre, actuellement, sur cette terre, qui pourrait se faire porte-parole d'un tel projet?

Est-ce que tous ceux qui oeuvrent pour la paix, l'amour et un monde meilleur sont déjà morts?

mercredi 24 décembre 2008

Peuple à genou

Cher lectorat à genou, voici venu le moment de vous transmettre mes meilleurs voeux de... de... de Nouelle. Ben oui, quoi! C'est pas parce que je me fais une joie d'aller travailler ce soir et demain soir et après-demain soir (toute la semaine, bref) que je n'aurai pas une pensée pour ceux et celles qui vont se taper une soirée de fête en écoutant tous ces cantiques insupportables, le sapin scintillant, les flocons au rendez-vous, Bing et tout le tralala... Chacun ses goûts!

Donc, à tous ceux qui acclament La Bonne Nouvelle : Joyeux Noël!!
Aux autres, la bonne nouvelle est qu'il ne reste que deux jours à ce cirque... ;¬)

Et je ne vous laisserai pas comme ça, sans planter le clou un peu plus profondément. Oh, que non. C'est mal me connaître!

Donc, à écouter ce soir vers minuit:





Mais croyez-moi, j'aurais pu choisir une horrible interprétation. Ah, et puis c'est Noël après tout, pourquoi se priver!




À croire que sa tourtière ou son ragoût de pattes ne passaient pas.

lundi 15 décembre 2008

Puisqu'on en redemande!


Et bien, à la demande générale (la voix d'un seul de mes lecteurs me suffit pour passer à l'action), je vous passe une information qui vous comblera certainement tous de bonheur.
C'est qu'il n'y a pas beaucoup plus d'un mois, le 11 novembre pour être précise, sortait un nouveau CD sur le marché européen. Nul autre que Salvatore Adamo qui, tel un Claude Dubois, y va lui aussi de la reprise de ses grands succès en duo avec des artistes populaires de l'heure.
Des chansons que nous avons tous entendues à satiété depuis notre plus tendre enfance, reprises avec les participations de Bénabar, Lauren Voulzy, Jeanne Cherhal, Yves Simon, Raphaël, Isabelle Boulay, Stanislas, Alain Souchon, Loane, Renan Luce, Adrienne Pauly, Cali, Thomas Dutronc, Calogero, Juliette, Oliviera Ruiz, Mauranne et...
Et?
Ah et puis je vous laisse écouter!




C'est pas moi, là!
C'est qu'on me l'a demandé.
Tant pis pour vous...
Gnark, gnark, gnark!

dimanche 14 décembre 2008

J'aime Nana!!


Et bien voilà...
Après le commentaire de MightyMite portant sur les jeunes performances de Nana Mouskouri en association avec Quincy Jones au début des années '60, je me suis penchée sur le cas, toute ignorante que j'étais sur ce pan de vie de Nana.
Car pour moi Nana c'est "Quand tu chantes", "Le tournesol", L'Enfant au Tambour", "Comme un Soleil" et toutes ces autres belles chansons qui ont le pouvoir d'enchanter qui que ce soit sauf moi.
Si belles soient-elles.
Hélas.
Pas grave.
Nana n'a sûrement pas besoin de mon émoi pour survivre.

MAIS! Mais-mais-mais... j'ai retracé ces fameuses pièces.
Chez Archambault c'est "Nana Mouskouri in New York" à $18.99. Et only $14.99 chez HMV!!!


Sur Deezer c'est "The Girl from Greece" dont les 15 premières chansons correspondent exactement à l'album de Nana à New York.
Et ça doit faire exactement 36 heures, moins mes heures de sommeil, de repas, et de pelletage, que j'écoute cet album! J'en reviens juste pas! Nana!! J'aime Nana! Qui l'eut cru! Et tant qu'à y être, j'ai épluché son trèèès large répertoire. Pour la voix, rien à redire. Pour les arrangements, c'est pas toujours avantageux en comparaison de la qualité de l'interprète. Pour le répertoire, ben... bon... ça dépend des goûts.

Mais pourquoi, pourquoi, ne s'en est-elle pas tenue au jazz? Je pleure sur tout ce que je n'ai pas entendu d'elle. Sur tout ce qu'elle aurait pu nous livrer. Non pas que sa carrière soit ratée, loin de là! Même Celine n'a pas endisqué autant que Nana! C'est pour dire...

Imaginons seulement Nana sur des arrangements adéquats avec des chansons bétons! Ouf!

Bon... je me calme. (respiration, respiration... pompe... cortisone...) Voilà... tout va bien.

Je vous partage donc dans le plus grand calme, une Nana méconnue. Une Nana coquine à la voix puissante et à la fois aguichante et langoureuse, sur une musique jazzée on ne peut plus classique, tout à fait d'époque, mais ô combien intemporelle. Un match parfait.


Je me dois tout de même de préciser qu'après la 20e chanson, ça commence à se morpionner. Ça redevient la Nana que j'ai toujours connue.
Oh well...

Merci frérôt!

vendredi 12 décembre 2008

Notre hiver

Au diable les Vigneault, les Félix et les Ferland! Y'a rien comme se faire beugler les charmes de notre climat par une française, sur des paroles allemandes et qui plus est, le tout illustré par les oeuvres d'un russe!

Ça nous ravive la fibre patriotique en ti-père! Ça réchauffe son canayen comme une gorgée de caribou! Et swingue la bacaisse dans l'fond d'la boîte à bois! Ouss'qu'y d'la gène, y'a pas d'plaisir! Tire-toé une bûche qu'on s'jase un peu... m'a te l'montrer, moé, comment on chante ça un hiver! Non-non, m'a pas t'jouer d'la cuiller... Écoute ben ça ma noire.

Oups! Une grecque. Wéyons, caltor! C'est dont ben dur de trouver ketchose de che-nous! Attends in ti-peu ma noire... Kein! J'en ai trouvé une, par une fille d'icitte. Ergârde ben ça.

Ouf... c'est comme pas l'bon langage. Pis on dirait qu'l'hiver a pris l'bord! Pauvre Vigneault... en plein le genre d'affaire qu'y fallait pas faire avec ses tounes!

Ben en touéka, on en a des bonnes tounes qui parlent d'hiver. Des pas mal bonnes, en plus! Y'en pleut, des tounes de neige! En rafale. J'ai juste pas eu l'tour de les trouver.

J'vous laisse quand même sur celle-là, pour les images que les paroles évoquent. Et parce que c'est beau en maudit tout ce blanc sur mes montagnes, mes arbres et mes rivières et lacs! Moi même j'en reviens pas, et c'est pourtant pas le premier hiver que je vois! Je vis dans une carte postale, et non, je ne suis pas timbrée!

lundi 8 décembre 2008

Conquise j't'adore!

Bon...
il est 5 heures moins 5 PM, et je me demande ce que je prendrais bien comme apéro. Voyons voir ce qui traîne dans le bar...
Tequila... ah non, pas le goût. Rhum... non plus. Dry Gin... j'aime bien, mais j'aimerais varier. Y'a plus de vodka... maudine, so much pour les cosmopolitans et cie.

Je fouille dans mes petits papiers de recettes de cocktails ramassés ici et là.

Le Conquistador : voyons voir... liqueur d'orange et Chemineaud... j'ai tout ça (justement, je me suis toujours demandé ce que l'on pouvait bien faire avec du Chemineaud). Et c'est tout simple! Une once de liqueur d'orange, une once de brandy Chemineaud, 1/3 d'once de jus de citron, le tout frappé au shaker, puis on verse ça dans une belle coupe à martini refroidie et on ajoute une tranche d'orange et une cerise.

À la première gorgée la face nous rentre par en dedans et les yeux nous sortent de la tête, mais disons que nous nous habituons assez vite, et que nous y prenons goût à chaque nouvelle gorgée. Le verre n'est pas à moitié vidé, qu'il nous prend des envies de chanter des chansons grivoises en se tortillant pieds nus sur la table du salon. Deuh... Glullup Glou... Une fois le verre vidé, on se traîne jusqu'au comptoir où il nous est presqu'impossible de seulement dévisser le bouchon de Chemineaud... (ou de liqueur d'orange, dépendamment de ce qui nous tombe sous la main en premier).
Avec toute la concentration que les circonstances nous permettent, on peut finalement retirer les bouchons tout en s'accrochant d'une main au sus-mentionné comptoir pour éviter de se retrouver étalé sur le dos sur le plancher de tuiles de céramique imitation terre-cuite (comme dans "cuite"). Et c'est d'un oeil presqu'ouvert et beurré de mascara jusqu'à la joue (car l'autre est fermé ben dur et probablement en train de sombrer dans un sommeil comateux), que l'on arrive à se shaker un autre petit Conquistador pour se rendre jusqu'au souper. Ou jusqu'au prochain meuble sur lequel s'appuyer...

Bref, j'adore le conquishtadore... le con qui se tchador... le con qui se tord... le con qui s'adore... j'adore l'apéro!

mardi 2 décembre 2008

C'est moi qui ai le plus beau! Gnan-gnan-gnan-gnan!


Je suis étendue sur la table d'examen, sous les néons blafards du faux plafond. La technicienne m'enduit l'abdomen de gel pour mieux faire glisser sa souris-caméraman. Le but est de m'espionner le foie, histoire de voir ce qu'il bricole tout seul dans sa cage. Des fois qu'il se ferait de la bile...
Cela fait d'innombrable fois que je me soumets à cet examen. Environ deux fois par année depuis au moins dix ans. C'est donc une routine familière.
Comme cela se passe dans un hôpital universitaire, il y a d'abord un(e) souriant(e)-aspirant-radiologiste qui commence l'examen, puis le vrai, l'expérimenté-diplômé-docteur-qui ne regarde jamais le patient et qui entre dans la pièce avec l'air ennuyé d'un Louis XIV venu signer l'acte de pendaison d'un gueux qui aurait volé un poulet, vient consacrer quelques minutes de son précieux temps pour terminer l'examen d'un vulgaire abdomen issu du peuple.
Habituellement, ils procèdent sans rien me divulguer de l'état de mes organes. Ils me disent toujours que mon médecin me fera part des résultats. Et cette fois-ci, j'ai eu affaire à une souriante technicienne qui a fait un examen consciencieux avant l'arrivée de Louis XIV. Elle a examiné mon foie de tout bord tout côté puis tout à coup elle s'écria, avec la voix admirative d'une mondaine hypnotisée par la bague à diamants de sa compagne de bridge, "Oh! Vous avez un trèèès beau pancréas!!"

-Ah oui? dis-je en me levant la tête déjà enflée d'orgueil.

Non mais. Hein?
C'est qui, qui a le plus beau pancréas?

lundi 1 décembre 2008

Chronique vinicole

Voici revenu le temps des réjouissances et son lot de rencontres familiales et amicales. Et quoi de mieux que de l'alcool pour mieux faire passer tout ça! Non que je sois sauvage, mais juste assoiffée.
Assoiffée de rencontres, bien sûr! (voix d'Alain Goldberg: ...et elle prend de la vitesse, se concentre et... OH! OUIIIII! quel magnifique triple saut piqué des vers!)

Lors d'un souper tout sympa, ce weekend, j'ai eu à goûter (y'a des fois, où les portes de sorties sont trop éloignées) un p'tit bowère, fruit d'un labeur engendré par de vertes motivations écologiques du Grand Cru de Vaudreuil lui-même ainsi que son Petit Lard. Nuls autres que Mightymite et sa tendre moitié.

Ils nous ont concocté leur version du Clos de Blanchard. Trente bouteilles, bout de viarge! Trente!! Comme dans : 10 + 10 + 10!! Ou encore, 15 X 2 bouteilles!! Ou ((3 X 3) X 2) + 2 + 6 + (2 X 2)!!!
Ça en fait, ça, des beaux p'tits soupers sympas! Wouh! Menoum!

Comment décrire ce juteux nectar...
Tout d'abord, une robe tout en frou-frou taillée dans un polyester soyeux tirant, ma foi, sur le rouge. Digne d'une danseuse de cancan alcoolique sur son retour dâge.
Le bouquet, tout en petites fleurs séchées grisâtres, s'égraine très bien sur une nappe damassée blanche des grands jours.
Et la jambe... ah, la jambe! En l'air, bien sûr! Ravira toute personne à la cuisse légère. Et de velour, pourquoi pas!
L'attaque (je ne saurais trouver terme plus approprié) en bouche, se fait au niveau des papilles du bout de la langue (là où sont pris en otage tous les mots qui me serviraient tant pour décrire cette expérience quasi-métaphysique). Les saveurs n'ont même pas besoin d'aller plus avant (fiou!), car elles sont déjà épuisées d'avoir ravi nos pauvres papilles sans défense.

Bref, c'est doux, c'est fruité (un peu comme du Jello pas figé) et je suis certaine que l'on pourrait trouver une foule d'autres applications à ce liquide. Heureusement, il y a un bon pourcentage d'alcool qui permet de passer outre certains points qui feraient se tortiller au sol tous les François Chartier de ce monde.

Je suis tout de même heureuse d'avoir eu l'honneur de goûter cette chose (la vie, après tout, n'est-elle pas qu'un long chemin rempli d'embûches?) et je profite de l'occasion pour spécifier que mon agenda est tout plein, ouais, pas le moindre petit espace pour un souper sympa en vue... et ce, jusqu'en 2010 au moins (ça prend combien de temps, pour épuiser une réserve de trente bouteilles?).

Voici, en accéléré, l'effet du Clos de Blanchard à l'appellation incontrôlable du Grand Cru de Vaudreuil et Petit Lard :
Production Ticklebear inc.