THE TIME YOU ENJOY WASTING IS NOT WASTED TIME
"Bertrand Russel"

mardi 29 avril 2008

Comme dans mes vieilles pantoufles

Première journée de travail accomplie! C'est un retour dans la société, un retour sur un payroll, un retour sur les rails de la productivité. M'enfin... je ne travaille quand même pas sur une chaîne de production, mais je dois tout de même faire avancer la cause de l'employeur.
Je suis ramasseuse de besoin canin attitrée!
Ben non! C't'une farce!
J'ai été réengagée par mon ancien employeur. Accueillie à bras ouverts. J'ai réintégré mes fonctions comme si il n'y avait pas eu douze mois de passés. Tout juste comme si je revenais de deux ou trois semaines de vacances. Étrange, n'est-ce pas, comme le temps est élastique? Il y a pourtant eu, durant ce laps, des deux ou trois semaines qui m'ont paru durer un an!

Sauf que... faut croire que le temps a eu le temps (si je puis m'exprimer de la sorte) de faire sa marque sur ma personne, car les quelques nouvelles employées que j'ai rencontré aujourd'hui me VOUVOIENT systématiquement. J'ai eu beau faire des menaces, les ignorer, les regarder dans les yeux en lançant des éclairs du regard, rien à faire, c'est plus fort qu'elles. Tout au plus, m'ont-elles voutoyer. Parfois tuvoyer.
Non mais j'ai tu l'air d'être ma grand-mère!?! Pfff... pimbêches! Donc, moi aussi d'abord! À partir de demain, je les vouvoierai toutes. Même si elles n'ont même pas terminé l'école! Hé, qu'on va se respecter!
Non mais...

lundi 28 avril 2008

Chantons ensemble mes anoures

À la Brel :
Oh, mon anoure
Mon doux mon tendre mon merveilleux anoure
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'ai... hum,
Je t'étriperais encore, tu sais...

À la Renée Martel :
J'ai un anoure qui ne veut pas mourir
Et c'est ma raison d'haïr la vie
Depuis le jour où tu m'as surpris
J'ai un anoure qui ne veut pas mourir

À la Joséphine Baker :
J'ai deux anoures
Mon pays et Kermitt

À la Carmen :
L'anoure est une rainette rebelle
que nul ne peut apprivoiser
c'est bien en vain qu'on
l'appelle s'il lui convient de copuler

Choeurs :


Anoures (Wikipédia) : L'ordre des anoures (Anura, ou super-ordre Salientia) regroupe des amphibiens sans queue, avec tête large, avec des pattes postérieures et une ceinture pelvienne très développée qui leur permet de sauter. Entrent dans cette catégorie les grenouilles, rainettes, sonneur et crapauds.

Pis en passant, ils sont tous dans les patates, sur les sites de la faune du Québec et autres spécialistes en matière d'amphibiens. Pour preuve :
"Lorsque les soirées deviennent chaudes, les rainettes commencent à coasser. Cela se produit vers la fin mai dans la vallée du Saint-Laurent, et en juin dans les Laurentides." Tel que mentionné en toutes lettres sur le site du Monde de Darwin.

Et bien non, chers amateurs de crapauds et reptiles, les rainettes coassent comme des folles dès que ma fenêtre de chambre est entr'ouverte (fin avril, environ...), et ce, jusqu'aux p'tites heures du mat'! Quand le concert est terminé, après un bref entracte, c'est au tour des différentes espèces d'oiseaux d'entonner leur hymne à la joie. Sauf que là, c'est plus discret... ça donne une idée sur les capacités vocales de la rainette en rut!

vendredi 25 avril 2008

Lucy & Viv!

Ah, comme il serait bon de re-travailler ensemble... de mettre nos talents et compétences au service d'un projet commun, tout en retrouvant le plaisir de s'obstiner à longueur de journée pour dire la même chose... de se retourner deux minutes et se perdre de vue durant des heures... d'entendre ton discours si... si... comment dire... personnel? De rire de bon coeur de ces moments où la frustration te gagne... "non mais j'ai tu assez l'air incompétente!" diras-tu, tes grands yeux bleus peinés par ce que ton imagination leur fait croire. Et tu me déparlerais de tout et de rien pendant des heures, rendant tous ces moments absolument improductifs mais ô combien mémorables!

Ben voilà, suite à ce bel après-midi de printemps à philosopher et à refaire le monde un verre de vin à la main sur un patio ensoleillé, cherchant les moyens de faire de nos vies respectives un chemin riche en satisfactions et un réel épanouissement au lieu de "faire du temps", j'ai trouvé des archives de nos mères spirituelles :

Ça doit être un peu ça, aussi, la loi de Pavlov?

mardi 22 avril 2008

Respire par le nez

"Concentre-toi, respire par le nez... tu verras, the sky's the limit".

C'est sans doute ce que son papa lui dit depuis toujours. Hé ben, voilà le résultat : il a battu le record mondial de gonflage de ballons par le nez! 213 ballons en une heure. Il ne manque pas d'air, le petit!

lundi 21 avril 2008

Lettre à mon voisin

Cher bisouneux,
La présente est pour vous faire part de notre intention, les gens du patelin et moi-même, de profiter de la belle saison cette année, sans entendre l'un ou l'autre de vos accessoires à moteur servant à embellir votre pelouse verte exempte de mauvaises herbes (c'est très douteux, ça, d'un point de vue écologique, vous savez... mon frérot ne serait pas fier de vous, là), vos arbustes sans bibittes, votre bordure de pavé uni sans aucun brin d'herbe pour lui faire ombrage et votre entrée de garage aussi étincelante que le plancher de cuisine de matante Jeannine!

Ça va faire!!!

Je vous ai vu, la semaine dernière avec votre souffleuse à feuilles en train de pousser les morceaux de glace que vous veniez de concasser vers la rue! Non seulement ça fait du bruit, c't'engin là, mais c'est pas un ti-peu niaiseux, de pousser des galettes de glace avec ça? Une pelle ou un balai, ça fait pas partie de votre arsenal? Oui je sais... y'a pas de moteur...
Pis je vous ai vu, aussi, en fin de semaine. Enfin... je vous ai surtout entendu vers 7:00AM PUIS, je vous ai vu parce que mine de rien, je suis allée voir vers 13:00 qu'est-ce qui pouvait bien valoir que vous vous acharniez à ce point. Comment n'y ai-je pas pensé... Dieu que ça doit dont être insupportable, pour une personne comme vous, de voir des bancs de neige légèrement noircis sur votre pelouse à moitié dénudée. C'est quand même pas une raison, cher zigonneux, pour les faire fondre à l'aide de votre maudite machine à marde du bâtard!

Vous dire à quel point j'appréhende déjà le jour où votre gazon adoré aura allongé, ne serait-ce que d'un centimètre, c'est quasiment hors de portée de mon vocabulaire. Car ce jour sera celui où l'on verra votre porte de garage s'ouvrir sur un rutilant tracteur à gazon que vous aurez longuement astiqué de façon que j'imagine presqu'obscène, durant vos longues soirées d'hiver. Tel le Ben-Hur du village, vous ferez durement la guerre à chaque brindille, n'en épargnant aucune. Tout cela, au détriment de nos tympans, et ce, plusieurs fois par semaine!

Évidemment, vous, vous portez un casque protège-oreilles pour vous couper du bruit. Et ça ne vous embellit pas, cher taponneux! Si au moins vous vous donniez la peine de râteler votre carré de terrain à la sueur de vos bras, de tondre votre verdoyant tapis avec une tondeuse à rouleaux silencieuse, de tailler vos arbustes et haies avec des ciseaux mécaniques, peut-être nous offririez-vous le spectacle d'un homme aux muscles lestes, huilés, bien découpés, (mmmh oui... oh... aaah... mmmh woups! he-hum!), et aux larges mains sûres et habiles. Ben non!! Vous êtes petit et mou, vous n'arrivez même pas à la cheville des vers qui eux, travaillent sous votre pelouse, et tous vos bourrelets se font vibrer de façon tellement disgracieuse par votre catalogue Canadian Tire 3D, que vous en êtes d'autant plus détestable. Vous ne vous contentez pas seulement de polluer notre existence de façon sonore, mais vous y allez aussi de façon visuelle.

C'en est déjà trop! Votre voisinage à bout de nerfs vous somme de cesser ces facéties!

Sinon, nous avons alors l'intention d'envoyer votre photo à toutes les quincailleries avoisinantes, dans un rayon d'au moins 300km pour commencer, afin que vous y soyez banni. Nous leur ferons aussi parvenir vos coordonnées au cas où vous seriez tenté de magasiner à distance. Gnan!

Bon été, vulgaire têteux de plate-bandes! Et si vous n'entendez pas raison, c'est que vous êtes sourd, stupide, ou... ou un anglais. Oh non... un anglais... c'est vrai, j'avais oublié... f*ck!!!

vendredi 18 avril 2008

Ah, la campagne...

La neige se retire doucement, à reculon, sous l'agression des rayons du soleil. Les champs sont presque nus, les arbres bourgeonnent de bonheur.
Les cultivateurs sont à vérifier le bon fonctionnement de leur machinerie. Un petit peu d'huile ici, une nouvelle pièce par-là. Le vieux tracteur pourra encore sillonner chaque hectare de cette terre familiale, legs de valheureux aïeuls dont la mémoire subsiste encore au fond de chaque sillon.

Mais, mais-mais... ah ben bout de viarge de maudit verra!!! Y'encore des siffleux dans'grange!! Crétaque, pas moyen de s'en débarasser!

Gnark, gnark, gnark! Ça vous apprendra, à venir perdre votre temps ici!

mercredi 16 avril 2008

La pêche à la mouche

Il s'avance dans la fraîcheur du petit matin, posant les pieds sur l'herbe ruissellante d'humidité. La lueur des dernières étoiles le guide jusqu'à la rive, où l'attend, bercée par un léger clapotis sa bonne vieille chaloupe endormie parmi les joncs. Il y dépose son gréement, enjambe la rambarde en prenant soin de ne pas renverser son thermos de café, et d'un ou deux coups de rame se laisse glisser doucement en dehors de cette mini jungle aquatique. Par mouvements expérimentés, il glisse silencieusement sur cette surface lisse et opaque. Par-delà la cîme des arbres, sombres silhouettes sentinelles, le ciel s'éclaircit lentement jusqu'à s'empourprer à la venue du soleil. Un huart fait entendre sa plainte, réverbérée sur toute la surface de l'eau jusque dans les bois environnants. Puis, suite à un signal mystérieux, un concert de pépiements de toutes sortes explose de partout à la fois, célébrant ce jour naissant.
Le rameur est empli d'une joie pastorale. Il est envahi par un sentiment d'osmose avec le cosmos. La certitude d'être exactement au bon endroit au bon moment. Comme si les dieux lui permettaient d'assister à la genèse de la vie. Il se sent privilégié et heureux.
Ainsi passèrent les heures, seul avec l'infini, à méditer tout en lançant sa ligne au travers ce miroir où seul le ciel se mire.

Une fois le moment magique passé, quand les elfes et les fées disparaissent à la lumière crue du jour, le pêcheur sort de sa méditation et revient vers la rive. Il range ses appâts, vide son embarcation et remonte d'un pas lent vers son établi, la tête encore engourdie de félicité. Il dépose ses prises sur le bois usé et d'une lame bien affûtée s'apprête à les préparer. Et c'est là que toute la patience du pêcheur et l'amour du travail fait selon des rites précis sont mis à contribution... car il a beau être zen, mais là... vider des mouches et les tailler en beaux filets, faut le faire!


illustration : La famille de huarts (huile sur toile) Gisèle Benoît

mardi 15 avril 2008

Y'a pas de plaisir parfait

Le plaisir de rencontrer mes amis et de festoyer de bon coeur a certes allégé un désagrément mineur, mais ni le champagne, ni les cosmopolitans, ni les différents cépages et le houblon ne m'ont complètement fait oublier ce vide, cette cavité aux parois gonflées et rougies appelant le doigt ou la langue afin d'obtenir un soulagement.

À chaque instant une partie de ma pensée se dirigeait vers ce creux, plein de tout ce qui m'était passé sous la dent. Et c'est bien là le problême. Une partie de ma dernière dent tout au fond là-bas s'en est allée avec une bouchée de ce no.26 du menu thaï que je dégustais les yeux à l'envers, le sourire béat d'une canonisée au lèvres, alors que j'entamais mon séjour dans la grand'ville. Loin de mon dentiste (pas que je l'aime particulièrement, mais j'aime bien le savoir plus près de ma dentition). Darned!

Après une semaine de gymnastique bucale se voulant discrète, mon dentiste et sa charmante assistante, Squiddly Diddly, ont fait des pieds et des mains pour tenter de mettre un terme à mes grimaces. Enfin... ça prend combien de temps à dégeler? Parce que pour le moment, en plus de nouvelles grimaces, je me tapoche la face pour vérifier si ma sensibilité revient.


jeudi 10 avril 2008

C'était sa fête

Oooouille... j'entends mes cheveux pousser... qu'est-ce que c'est bruyant...

mardi 8 avril 2008

Disons que nous sommes le 9 avril

Il est mon contraire, mon antipode. Flamboyant, catégorique, excessif...
Excessivement romantique, excessivement sensible (malgré l'armure, la carapace et les épines) et excessivement généreux. Excessivement lucide et rêveur à la fois (ben oui, il donne des ordres au cosmos).
Il peut s'éclater sur des rythmes techno des plus rébarbatifs et s'émouvoir aux larmes d'une pluie de pétales. Amateur de vins fins et de mets aux saveurs délicates et exquises, il sait se contenter d'une poêlée de giblotte bien dégorgée et d'un gallon de piquette piquée des vers!

On pourrait le croire sombre, mais ce n'est que le reflet de son humour noir...

Il est ma meilleure amie*. J'ai besoin de le savoir là, de savoir que je peux lui parler de tout et de rien. Il ne jugera pas. Sera peut-être perplexe, lèvera peut-être les yeux au ciel en soupirant, mais toujours démontrera un soutien indéfectible.

J'aimerais tellement lui rendre la pareille.

Bonne fête mon Cromagnon-mignon.
Je te souhaîte que le cosmos entende ta voix!






*(Titre dont il s'enorgueillit, et ce, depuis toujours. Je dois dire qu'il serait difficile de le détrôner!)

lundi 7 avril 2008

34B à 34C

Un article lu ce matin m'a fait fantasmer toute la journée.

Une jeune femme insatisfaite de ce que la nature lui a offert comme attributs au niveau de la devanture, rêve de pouvoir accéder à la chirurgie esthétique grâce aux dons de libidineux attendris face au drame de cette plate personne, par le biais d'un site internet sur lequel ils peuvent consulter son profil (?). Les dons ainsi amassés, lui donneront accès à l'intervention qui lui permettra d'appâter tout plein de soupirants aux grandes mains désoeuvrées.

Heille! Si par le biais d'une poignée de téteux elle peut passer d'un respectable 34B à un noble 34C, pourquoi n'aurais-je pas accès, moi aussi, à la réalisation d'un de mes rêves ?
Je pourrais enfin dire adieu à mon 40AA pour passer à 40B. Ah et puis pourquoi pas 40C, tant qu'à passer sous le bistouri!

Ne me reste qu'à trouver un site de fétichistes des pieds pour sensibiliser d'éventuels donateurs...

Quelqu'un peut me renseigner?

mercredi 2 avril 2008

Non, c'est pas facile

Bon! Maintenant que mes organes semblent vouloir reprendre le cours normal de la vie, mon tour est venu d'en faire autant. Tous mes déboires impliquant sécrétions, toussage, crampes horribles et déjections en tout genre, sont loin derrière. Que dire de toutes ces visites à l'urgence... et ce claquage musculaire? Vous vous rappelez? Ha! On en rit encore.
Avouez que je vous en ai mis plein la vue en un an. Que ne ferais-je pour amuser mon public. Et qui plus est, je vous ai fait faire le tour de votre vieux bouquin de médecine familiale. Il aura enfin servi!

Est donc venu le temps de me re-trouver un emploi. Et juste comme je commence mes démarches, voici ce que j'ai trouvé sous mon essuie-glace...



Ça donne un indice sur les possibilités d'emploi dans la région! Quand on en est rendu là pour gagner sa vie, c'est que ça doit vraiment pas être facile... La recherche s'annonce ardue!

Hey, qui sait? ...p't'être qu'ils embauchent!

mardi 1 avril 2008

Pensée du jour

Âôw, ma gang de faces de hareng et chères morues chéries, je vous souhaîte tous une magnifique journée... sous la flotte!

Votre sirène dévouée